babs artiste peintre

Babs est un artiste qui a commencé à taguer des graffitis il y a plus de 20 ans sur les murs et métro de la ville francilienne. C'est un adepte du « Wild style » et un autodidacte n’ayant suivi aucune formation. Il est reconnu comme étant l’un des plus grands artistes de graffiti de sa génération. Utilisant divers pseudonymes, ce writter a fait usage de beaucoup de créativité pour exprimer son art. Depuis 2012, il se lance dans la peinture sur toile en quittant le monde urbain. Voici un récit de la vie de cet artiste néo-graffiti.

Les débuts de Babs dans l’univers du graffiti

Né en région parisienne en 1975, l’artiste Babs fit la découverte du graffiti à l'âge de 11 ans. Entre 1986 et 1987, il commence à pratiquer cet art en dessinant dans les rues de sa ville natale Vitry-sur-Seine. Il taguait aussi dans les régions avoisinantes de la banlieue sud. Il est reconnu comme étant l’un des meilleurs artistes du graffiti français. À la fin de l’année 1990, il rejoint le crew 3HC où il commence à peindre dans les métros, trains et RER de la capitale française.

Ses graffitis reflétaient son instinct et sa spontanéité. Durant cette période, Babs utilisait plusieurs pseudonymes pour signer ses centaines de dessins. Ces graffitis étaient photographiés et filmés par les services de la RATP avant leur nettoyage. En revanche, les preuves visuelles des sketchs de Babs ne pouvaient pas être conservées compte tenu de leur nature illégale.

Style, idéologies et références de Babs

Pour mieux connaître cet ex-vandale qui s’est converti au néo-graffiti, il faut appréhender son style, ses idées et ses références.

Style de Babs

En 2010, Babs quitte les tunnels de métro pour recommencer à taguer les murs. En réalisant des graffitis muraux, il adopte l’art de la lettre encore appelé le « Wild style ». Il se distingue également par :

  • la précision et la fulgurance de son geste
  • sa dextérité
  • son talent dans l’utilisation des couleurs
  • l’authenticité de la répartition de l’ombrage et de la lumière
  • l’adhérence totale de ses œuvres en matière de rapport d’échelle 
  • puis sa signature visuelle très connue (N.D.L.R. signature généralement taguée sur ses œuvres).

Son lettrage parfait sans égal est aussi une de ses griffes. Désormais peintre, muraliste et sculpteur Babs présente ses œuvres de néo-graffiti avec détermination.

Idéologies

Le vandalisme était pour Babs un moyen d’exprimer son art. Il a tagué en s’inspirant de cet état d’esprit à moult reprises. Despotique et défendant farouchement son mode d’expression, il est également un amateur de support roulant. Babs est un partisan d’une des branches radicales du graffiti français et rejoint les groupes UV et TPK. S'épanouissant dans l’illégalité à travers le vandalisme, il explore l’art de la transgression à travers ses différentes facettes.

Ainsi, la prise de risque, la surenchère et la provocation sont des méthodes qu’il utilise pour exprimer sa nature rebelle. Ce dernier pense que cela lui donne plus de liberté pour exprimer sa volonté. De plus, il préférait cette méthode à cause de l’inexistence de la loi pour la régir. Pour lui, l’esprit de provocation est la base du graffiti illégal. Il affirme que faire du graffiti quand et où vous voulez est un moyen d’expression de sa liberté.

Références

N’ayant aucune notion sur l’art du dessin à ses débuts, Babs ne connaissait que quelques grands artistes comme Picasso. Enfant, il était un amateur de bandes dessinées et de graffiti. C’est ce qui l’a permis de développer son talent. Il affirma que le graffiti était son école d’art.

Arrêter le graffiti vandale lui a permis d’avoir une culture sur son art. Babs est maintenant un grand fan de Damien Hirst. Il semble apprécier sa réussite commerciale et ses œuvres axées sur les animaux. Il affectionne également Jackson Pollock et l’action painting. Il aime Mondrian pour sa manière d’élaborer la structure de l’espace intérieur du champ pictural.

Collaboration avec les grands noms du graffiti et participation aux expositions

Babs collabore avec des artistes du graffiti comme Frez, Keag, Sezam, Fuzi, Rap ou Trane. C’est en 2007 qu’il débute avec la commercialisation de ses toiles par le biais de ventes aux enchères chez Artcurial. Il coopère durant cette période avec d’autres galeries. En 2009, il participe à une exposition nommée Graffiti État des lieux. Cet évènement s’est déroulé à la galerie du jour agnès b.

Il se distingue lors de l’exposition en réalisant une œuvre impressionnante sur la plus grande surface murale de Keag et Sore. Cette œuvre reflétait le caractère vandale de ses graffitis, elle était sans esthétisme. Depuis 2010, il peint légalement en compagnie de Suby, Dem 189 et Seth. Durant cette période, il adhère aux actions de Body Painting hardcore. Ces performances étaient organisées par Keag et Sore puis elles étaient effectuées sur des modèles féminins dans les métros.

Cela a abouti à la sortie d’une œuvre nommée Pimp my Biche en 2010. Dans le cadre de l’exposition « Lascot Project, dans les entrailles du palais Tokyo » de 2012, il collabora avec Seth, Dem 189, Lel et Sowat. Cette exposition fut orchestrée par Hugo Vitrani. Artiste de néo-graffiti depuis 2014, il travaille sur de gros projets avec d’autres artistes tels que Socrome et Keyone. Ils ont collaboré lors des Portes Ouvertes des lézards de Bièvre en 2018. En effet, Babs et ses deux collègues ont peint deux œuvres pour illustrer l’histoire des 5e et 13e arrondissements de Paris.

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